La guerre des tours Spécial
Si la tour Eiffel est devenue le symbole de Paris et de la France, la dame de fer n’a pas gagné sa célébrité et sa légitimité du premier coup. Son architecte, Gustave Eiffel, a dû ferrailler dur pour l’imposer et lui assurer un avenir parisien.
Avec deux millions cinq cents rivets, dix-huit mille pièces de métal assemblées une à une, plus de trois cents mètres de haut, cent vingt-cinq mètres de largeur au sol, quatre piliers, trois étages, cinq ascenseurs, la tour Eiffel a longtemps symbolisé la course mondiale au gigantisme, la concurrence entre l’industrie et les beaux-arts et opposé les partisans du progrès aux tenants de la tradition. A l’occasion du centenaire de la mort de Gustave Eiffel (1832-1923), Mathieu Schwartz et Savin Yeatman-Eiffel, un des descendants du grand homme, ont réalisé un documentaire intitulé Eiffel, la guerre des tours qui relate la bataille d’idées et d’ego qui a opposé le projet de l’ingénieur Gustave Eiffel et celui de l’architecte Jules Bourdais pour réaliser un édifice d’exception destiné à l’Exposition universelle prévue à Paris en 1889 à l’occasion du centenaire de la Révolution française.
Symbole de modernité
Très vite, l’idée d’une tour de mille pieds (trois cents mètres) s’impose dans l’opinion. Deux hommes et deux mondes s’affrontent: Gustave Eiffel et son audacieux projet de tour en fer, un matériau inédit pour un bâtiment de prestige d’un côté, Jean Bourdais et son phare en pierre destiné à éclairer Paris, baptisé Colonne-Soleil, de l’autre. Les esprits s’échauffent, le duel devient médiatique avant de de gagner le terrain politique. Pourtant, le temps presse si on veut achever la construction de la tour pour l’ouverture de l’Exposition de 1889. Grâce à des scènes de reconstitution, des archives, des animations graphiques et des interviews de spécialistes, le film nous fait vivre le projet de sa création à son achèvement. L’édifice attirera plus de deux millions de visiteurs en six mois et deviendra un endroit hautement stratégique pour la sécurité du pays.
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